La marche à pied n’est pas qu’un moyen de déplacement, c’est aussi un état d’esprit.

Pourquoi se déplacer ​à pied ? 

« L’art de voyager lentement » pourrait être le titre de ce sujet. Un art que je n’ai ​pas appris tout seul. Il est né ​de ma rencontre avec Manda, un homme d’environ 50 ans qui est passé dans mon village vers mes 16 ans. C’est lui qui m’a transmis le plaisir de voyager lentement, il m’a expliqué qu’il sillonnait la France depuis de nombreuses années, en camion, en moto et finalement​ en roulotte à 8 km/h, avec ses deux percherons et son chien. Il comprenait alors tout juste que c’était le meilleur moyen de comprendre un pays et de le connaître.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                        Manda le 17/02/2012

L’art de voyager lentement

J’ai donc poussé le vice, dans une toute première aventure, à ne me déplacer qu’à pied avec un sac sur le dos et en partant – comme dans ce nouveau périple – sans argent pendant presque 8 mois. Ce que m’avait dit Manda était bien vrai, j’en ai réellement compris l’intérêt. En ne me déplaçant qu’à pied, je passe par de petits chemins, des GR, des montagnes, des plaines et par tout un tas de villages ou de maisons isolées.

Quand vous vous déplacez en voiture, vous partez d’un point A et arrivez au point Z, vous avez donc visité deux points souvent bien définis à l’avance et séparés par une longue distance parcourue en très peu de temps. Vous allez vite, quoi.

La différence qu’il y a à se déplacer à pied, c’est que mon alphabet est bien plus complet, car avant  de passer directement au point Z j’ai visité le B, le C, le D, etc. C’est là une manière bien simple d’expliquer les choses, mais l’idée est là. Mais se déplacer à pied, c’est bien plus que des lieux visités, c’est aussi augmenter les chances de rencontrer les habitants du pays visité. Et il faut aussi y voir une manière d’être libre, même si mon sac peut devenir une entrave à cette liberté car il est ma maison et que je ne peux pas le laisser n’importe où, je trouve qu’avoir un moyen de locomotion est un réel frein. Voiture, camion, vélo me ramèneraient toujours à une chose : y faire attention, payer une assurance, ne pas avoir l’esprit tranquille, ne pas être libre. Être à pied, c’est être libre et disponible.  

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