Les Rencontres

A la place de ce titre, je pourrais facilement dire “la richesse de ce monde”, car chaque rencontre est unique et m’apprend. Qu’elle soit agréable ou désagréable, magique ou non sur le moment, je finis toujours par en apprendre. 

Au fil du temps j’ai appris que j’étais un ours, et que l’art profond que j’ai développé consistant à savoir aimer être seul et m’occuper en toute circonstance était à la fois un réel atout mais aussi ma prison. Je me suis donc forcé (volontairement) à créer cette situation, celle de rencontrer des gens. 

Chaque rencontre est une occasion de se découvrir. Les marmots sans barrière et leur insouciance sans limite ont chez moi l’effet d’une douche froide. Car chaque instant passé avec une petite frimousse pas plus haute que trois pommes est l’occasion de se rendre compte des propres barrières que l’on se met soi même, aussi infime soit elle. 

Le partage avec des gens du même âge ont l’art de susciter la comparaison sur le ressenti d’une fraîche situation vécue. Alors que cette situation semble totalement semblable pour chacun, le ressenti n’est pas le même. C’est à ce moment que la magie opère et que l’échange fleurit.

Je pourrais donc parler des couples, de tous les défauts qu’il est facile de constater de l’extérieur et des bonnes choses que l’on aimerait retrouver dans son propre couple. Des vieux aigris ou des vieux restant jeunes dans leur tête dont on peut apprendre de leurs erreurs passées, pour moi, me permet de mieux avancer. 

Il est en soi impossible de mettre toutes ces rencontres dans des cases, ce serait à la fois bien trop simple et  en même temps bien trop dur de dresser et catégoriser chacune d’entre elles. La leçon que j’en tire est que chacune de ces rencontres fut unique et l’occasion de grandir. 

S’il m’est effectivement possible de rester des semaines seul sans voir personne, m’occupant et me divertissant jusqu’à en oublier qu’autour de moi mes amis seraient ravis de me voir. Je reste conscient qu’à chaque fois que je suis en leur compagnie, je revis.

Et  que les longues heures de marche sur les routes ne sont pas une manière d’avancer géographiquement, mais, est tout simplement là, l’excuse de l’une des meilleures manières de digérer toutes les informations accumulées.